Au revoir Kuba Szczepanski
Comme beaucoup d’entre vous le savent déjà, notre ami Kuba nous a quittés ce 6 avril 2020,
en plein confinement. Kuba était une figure parmi les anciens du club. D’après ce que j’ai
pu retrouver, il s’est inscrit au Wolu le 1er juillet 1983, il y a presque 37 ans. Dire que je
connaissais Kuba serait prétentieux de ma part. Je le connaissais un peu.
Kuba est malheureusement parti en cette période très particulière. Il est difficile de
savoir quand ses funérailles auront lieu et, même si nous avions cette information, nous
ne pourrions y assister. Je suis certain que, en temps normal, nous aurions été nombreux
à lui rendre un dernier hommage.
Avec la fonction qui est la mienne, j’aurais sans doute été amené à dire une petit mot au
nom du Wolu. Le sort en a décidé autrement et nous n’accompagnerons pas notre ami
pour un dernier hommage. Néanmoins, j’ai décidé de faire « comme si » et de vous livrer
ici ce que j’aurais pu écrire et dire pour rendre hommage à notre ami Kuba:
Cher Kuba,
Cela faisait déjà un moment que tes forces et ton corps te lâchaient. Malgré tout, quand tes forces te le permettaient et entre deux séjours à l’hôpital, le jeudi, tu étais présent pour partager un moment avec tes copains de longue date. Cela faisait un certain temps que tu ne plongeais plus mais tu m’avais manifesté ta volonté de rester membre du Wolu, de ton Wolu. Tu m’avais dit que tu voulais pouvoir continuer à partager la piscine avec nous tant que tu pourrais le faire. C’était symbolique mais oh combien important pour toi. Au cours des derniers mois, nous t’avons vu fondre mais toujours rester fier et respectueux.
Vu ton âge, je te devais le respect. Jamais je n’oublierai ton attitude quand je t’approchais pour te saluer. Tu te précipitais à chaque fois pour te lever et me dire bonjour. A chaque fois, je te priais de rester
assis et te disais que je te devais le respect. Et imperturbablement, tu me répondais que tu ne pouvais pas ne pas te lever pour saluer ton président. Tu me gênais mais tu étais comme ça, respectueux de la
fonction et fier de te lever malgré la fatigue qui s’installait en toi. Comme je l’ai écrit, je ne te connaissais pas très bien mais je garderai un souvenir de toi : ton sourire gentil. Quand je te demandais si tu allais
bien, tu répondais à peine et tu souriais. Il était facile de voir que c’était difficile pour toi mais que tu gardais le moral. Comme nous le disons souvent au Wolu, tu dois avoir rejoint les anciens qui commencent à être nombreux là-haut. Et comme nous le disons toujours, attends-nous au palier. Juste un petit conseil : prends garde à avoir assez d’air car s’il est certain que nous te rejoindrons un
jour, nous ne sommes pas pressés de remonter du fond.Bonne plongée Kuba, ton sourire va nous manquer.Michel, ton président, et tes amis du Wolu